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VDV #79 Vinothérapie d’automne en Beaujolais
Ce sujet VDV #79 Vinothérapie, nous est proposé par Sebastian Nickel du blog Vin parleur.
« Le vin est la plus saine et la plus hygiénique des boissons. » Louis Pasteur.
Vinothérapie ?
Selon Rue 89, en France, il y a 300 fois plus de résidus de pesticides dans le vin que dans l’eau potable ; de quoi inquiéter le consommateur d’autant plus qu’il n’y a aucune limite maximale de résidus définie pour le vin et qu’on s’en tient à celles -élevées- appliquées pour le raisin.
Le raisin ? On touche là aux conditions d’exercice des travailleurs de la vigne et aux riverains de celle-ci : traces de pesticides détectées dans les cheveux, surmortalité due à la maladie de Parkinson, augmentation avérée de cancer.
Alors, Vinothérapie ? On boit quand même ?
Bien sûr que oui. Car il y a les vins bios mais pas forcément bons. Et il y a les vins bios des artistes paysans. Ceux qui composent chaque année un vin différent selon les particularités climatiques les particularités des terroirs et des assemblages de cuvées, à l’aide, souvent, de la biodynamie. Une bonne Vinothérapie mérite qu’on s’attarde d’abord sur un lieu dont il faut chercher la mémoire et la musique. Il faut entrer en symbiose avec ces paysages jusqu’à l’émotion (par une rando par exemple), avec ces paysages composés par ces vignerons artistes qui aident le lieu à entrer dans la bouteille et qui font le lien entre le passé et le présent pour l’avenir.
De ceux-là, il y en a un certain nombre mais en cet automne 2015, allons chez Michel Guignier à Vauxrenard en Beaujolais Nord. Michel et son épouse habitent le hameau de Faudon au sommet d’une colline coiffée de bois avec une vue plongeante sur les bourgs environnants. Leur vignoble est en amphithéâtre, entouré de prairies où broutent leur vaches et Byster, le cheval de trait, parfois paresseux quand il s’agit d’aller labourer les vignes. Ici, tout est en biodynamie. Rare en Beaujolais, les pieds de Gamay sont palissés car il faut faire passer le cheval entre les rangs. (Quand la pente est trop raide, Michel utilise un treuil). La biodynamie, chez les Guignier, c’est un mode de vie, une philosophie, celle du respect de la terre et du consommateur. Ici, on se sent bien, on se ressource dans cette profusion de jaunes, d’ocres, de rouges, de bruns, de verts encore. Bonheur d’une promenade quand le soleil darde ses derniers rayons derrière la colline. La vendange est passée, on a attendu le plus tard possible. La brise se lève, il est temps de rentrer et de se rafraîchir.
D’abord avec Mélodie d’automne, Vin de France, fruité, léger, pour la mise en bouche.
Montons en gamme avec Au Bon Grès, un Fleurie élégant, du velours et des arômes floraux.
Terminons par La Petite Oseille, un Moulin à Vent sur sous-sol granitique riche en manganèse. Robe foncée, un vin de garde charpenté aux arômes d’épices et de fruits mûrs.
Les vins de Michel Guignier sont sans sulfites ajoutés, sans aucun intrant. C’est du vin, rien d’autre que du jus de raisin fermenté avec passion. Des vins vivants.
Alors Vinothérapie ? OUI
L’enregistrement que vous écoutez date de septembre 2013, c’est la 1ère rencontre.
Ecoutez-voir aussi (printemps 2014):
https://www.bonumvinum.eu/retour-chez-michel-guignier-le-paysan-vigneron/
Et si la thérapie est bonne, elle peut attiser l’imagination : https://www.bonumvinum.eu/le-clos-du-manuscrit-vignoble-cache-du-sud-ouest/