Le blog Bonum Vinum a 10 ans, une belle aventure

Les enregistrements du blog Bonum Vinum : comme à la radio

C’était en mai 2013. J’avais décidé de consacrer une partie de mon temps libre à la marche et à ma passion pour le vin.

J’ai toujours apprécié les reportages radiophoniques (essentiellement ceux de France Inter) qui nous plongent dans l’atmosphère d’un lieu et cherchent à découvrir la personnalité de l’interviewé ; le tout sublimé par une musique adéquate. Je me suis donc lancé sur le thème du vin et du travail des vignerons. Ceux qui pouvaient me raconter les plus belles histoires étaient bien sûr en agriculture biologique. J’irai donc leur rendre visite pour m’imprégner du lieu. Ensuite, je mettrai leur paroles en valeur en les accompagnant de mes musiques préférées.

Des débuts difficiles, des montages hasardeux

Mes deux premiers enregistrements furent ceux de Guy Bossard en Muscadet et de Pierre Caslot à Bourgueil. Tous les deux -de belles personnes- nous ont quittés. Je ne disposais alors que d’un dictaphone. Je réalisais les montages paroles-musiques en micro extérieur ! Synchronisations très difficiles. Après des heures de tâtonnement, le résultat ne me déplaisait pas. J’ai composé un indicatif sonore (version originale des Carmina Burana) et j’ai osé envoyer ces enregistrements à France Inter qui a poliment décliné mon offre…

L’apprentissage de la technique audio

Après avoir construit mon blog, mon fils, lui même blogueur, m’a conseillé de télécharger le logiciel de mixage Audacity et j’ai acheté le manuel d’utilisation. Je me suis équipé d’un enregistreur numérique Zoom et c’était parti !

Le blog Bonum Vinum et la marche

En septembre 2013, j’ai commencé une longue randonnée à partir de Dijon pour arriver dans les Pyrénées en plusieurs tronçons. Je suis parti avec mon enregistreur dans mon sac à dos et me suis arrêté à Marsannay chez Jean Louis Huguenot, à Santenay au domaine Olivier, à Montagny chez Stéphane Aladame pour terminer en Beaujolais chez Michel Guignier. De grands moments !

Des enregistrements nombreux qui se sont affinés

J’ai ensuite rendu visite à de nombreux vignerons, dont certains bien connus, dans plusieurs régions viticoles et même en Toscane et au Portugal. Bien sûr, habitant la banlieue sud de Nantes, j’ai fait la part belle à notre Muscadet, une valeur montante dans le monde du vin bio et de qualité. Je suis aussi allé en Bretagne pour enregistrer une « vigneronne de pommes », Johanna Cécillon.

Aujourd’hui, le blog Bonum Vinum totalise 51 enregistrements de vignerons bio sincères et passionnés dont j’ai essayé de sublimer les propos par de jolies musiques (souvent classiques et baroques mais pas que). J’ai aussi appris que sur Internet, pour garder les auditeurs, il fallait faire court. Alors, je m’en suis tenu à des mixages de 4 minutes tout en conservant l’essence du discours. J’ai pu mettre en valeur les plus belles phrases prononcées en les « triturant » au montages.

Un épisode original : en octobre 2015, je suis devenu vigneron virtuel en inventant un domaine. Mon épouse m’a enregistré et ce fut « Le clos du Manuscrit, vignoble caché du Sud Ouest » que j’ai pris grand plaisir à écrire.

Diversifier les articles du blog Bonum Vinum

51 enregistrements ne font pas un blog. J’ai donc abordé des thèmes divers en écrivant sur les cépages rares, les publications et autres thèmes tournant autour du vin bio comme la publication d’un annuaire des winetrucks (vif succès). Je me suis intéressé aux vins américains en biodynamie et de cépages hybrides en publiant des articles bilingues car j’avais quelques connections aux USA et au Canada.

En 2016, j’ai eu la surprise de recevoir une invitation d’une organisatrice du salon Millésime Bio Montpellier. Je suis retourné plusieurs fois à cette grande fête. A la suite, j’ai pu visiter les salons d’Angers : Levée de la Loire et Grenier St Jean.

Le blog Bonum Vinum a ainsi pris son envol. Il y a eu des articles dans Ouest France, Rustica, le magazine Village.

De belles rencontres

Mais c’est surtout le côté humain et relationnel que je garde en tête. Tous ces vignerons rencontrés m’ont raconté leur métier avec passion et pour moi, bien qu’ils s’en défendent, ils se rapprochent du travail artistique. Bien sûr, ce sont des entrepreneurs avec toutes les contraintes matérielles et les responsabilités que cela induit mais souvent, j’ai trouvé de la poésie dans leurs propos.

A bientôt pour de nouvelles aventures !

Un aperçu rapide :

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