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Un autre bon film sur le vin : La clef des terroirs
La Clef des Terroirs
Après le film d’Olympe Minvielle, L‘esprit du vin le réveil des terroirs, voici La Clef des terroirs,le film de Guillaume Bodin, un jeune et dynamique réalisateur.
2010. Deux jeunes viticulteurs, Jean Philippe et Jean Guillaume Bret (domaine de la Soufrandière à Vinzelles) entrent dans leur chai bourguignon. La clef grince dans la serrure, pas feutrés sur le sol de terre battue. Gros plan sur la pipette et… sur les doigts qui débouchent délicatement les fûts ; ils goûtent le vin blanc à venir, larmes sur le verre traversé par la lumière. Ils crachent d’un geste auguste. Voilà le générique du film qui donne envie de poursuivre. Les « Bret brothers » en constituent le fil rouge. Nous les suivons au fil des saisons : le débourrement, le rognage, la floraison, le drame de l’orage de grêle, les vendanges, la vinification, les assemblages et bien sûr les préparations biodynamiques et leur épandage qui nous donne de superbes images. Ils communiquent leurs difficultés mais aussi leurs bonheurs et leurs espoirs en une viticulture meilleure. Pour appuyer leur pratique, Guillaume Bodin fait parler des agronomes, surtout Pierre Masson qui consacre désormais sa carrière à la diffusion de la biodynamie.
Si le film se déroule essentiellement dans la magnifique Bourgogne (Côtes de Nuits, de Beaune, chalonnaise) il nous emmène aussi à Saumur chez Thierry Germain-domaine des Roches neuves, en Maine et Loire chez Richard Leroy, dans l’Hérault chez Olivier Jullien-Mas Jullien et Jean Baptiste Granier-Les Vignes oubliées pour bien montrer que la biodynamie n’est pas un phénomène isolé. Sans oublier des cavistes et un formateur en agriculture biologique en lycée agricole pour la génération future.
Des images soignées
Des plans fixes, des gros plans en lumière choisie, des silences qui en disent long, des bruits en complément de la voix et une musique discrète qui se marie harmonieusement avec les images. Une construction subtilement pensée. Tout cela compose une œuvre dont se dégage une forte poésie. C’est un film à déguster jusqu’à la fin où l’on assiste à l’attelage du cheval et au labour de la vigne mais ce n’est pas pour autant un film passéiste.
Et si l’on veut prolonger le plaisir, le DVD offre des bonus où l’on rencontre Aimé Guibert au mas de Daumas Gassac, Olivier Python à Calce et Cyril Fhal au Clos du rouge-gorge en Roussillon et où l’on peut avoir des compléments sur la pratique de la biodynamie.
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